Le 8 mars est pour moi, une vraie arnaque. Cette journée est supposée célébrer la femme, surligner sa valeur ajoutée, mettre en avant ses challenges et plus que tout, mettre sur la table les vrais problèmes et y apporter de vraies et de concrètes solutions. En théorie, c’est comme ça que ça devrait marcher. Mais vous le savez mieux que moi, entre théorie et pratique il y a souvent très souvent il y a trop souvent un énorme RAVIN; que dis-je, un GOUFFRE!

Au Cameroun, cette journée de réflexion à été décrétée journée de vices et travers. Sodome et Gomore revisités durant lequel : « même si c’est propre, même si c’est sale soulevez. » Au Sénégal, on se laisse appâter par des termes pseudo savants tels que parité et égalité. 50% de femmes à l’assemblée nationale pour 50% d’hommes, où est le débat? Pour quel enjeu, si ce n’est celui de la représentativité?

Féministe ou pas, militante ou pas, en vérité je vous le dis, la femme ne sera JAMAIS l’égale de l’homme. Et y prétendre n’est que pure diversion.

Le débat est ailleurs. Prenons par exemple le droit à la nationalité dans sa section transmission de la nationalité, il y a un grand déséquilibre.

Tout le monde Tous les pays africains et même du monde se basent sur deux principes fondamentaux en matière de droit à la nationalité. Soit on l’acquiert parce qu’on est né sur le territoire (le jus soli (la loi ou le droit du sol), soit par la loi ou le sang (le jus sanginis) aux termes duquel la nationalité repose sur la filiation; c’est-à-dire découle du fait d’être l’enfant de parents qui eux-même possèdent ou ont possédé la nationalité en question. En dehors de ces principes liés à la naissance,deux autres possibilité de droit la nationalité sont possibles : le statut matrimonial ou la résidence prolongée sur le territoire.

loin de moi cette intention de vous faire un cours magistral de droit ! Je pense tout simplement qu’il est important de camper le contexte; et puis, comme j’aime bien à le dire je refuse de mourir bête alors autant vous en faire profiter ;)!

J’en vois déjà me dire que c’est évident et que rien de nouveau sous le soleil! On sait tout ça! Soite!

Le législateur a prévu tous les cas de figures et il existe des  » discriminations ». C’est-à-dire que pour une raison ou pour une autre on peut VOUS REFUSER LA NATIONALITÉ. Les motifs peuvent être d’ordre religieux, racial et même ethnique. C’est ainsi qu’en Sierra Léone et au Liberia (pays dont les pères fondateurs étaient des esclaves), il est CLAIREMENT stipulé que seules les personnes « d’ascendance noire » peuvent être citoyens d’origine. En Afrique du Nord, le label citoyen origine exclu les non musulmans/arabes.

Et pour finir, j’en viens la discrimination par le genre. Oui dans certains pays, être la maman n’octroie aucun droit/pouvoir en matière de transmission de la nationalité.
Petite digression: notez que dans certains pays, c’est uniquement et exclusivement aux papas que revient le droit de déclarer un enfant.

Cette discrimination est valable dans certains cas à l’intérieur et/ou à l’extérieur du pays dont est citoyenne la maman. Prenons l’exemple d’une Soudanaise vivant au Sénégal qui a un enfant avec un homme qui refuse de reconnaître son enfant, parce que ne pouvant transmettre de nationalité à l’extérieur du Soudan (ni à l’intérieur d’ailleurs), le nouveau-né sera de facto APATRIDE. Cet enfant qui n’a rien demandé, n’aura pas d’extrait de naissance, je ne vous parle même pas de carte nationale d’identité ou de passeport. Il ne pourra pas aller à l’école, ou même prétendre à devenir fonctionnaire.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, c’est un PROBLÈME. Avant de réclamer à gorge déployée ce que la nature vous a refusées (l’égalité), merci de vous renseigner sur ce qui est prévu par vos textes. Il se pourrait que demain vous vous retrouviez dans une situation tout aussi incongrue que désobligeante.

C’est révoltant, savoir que la vie d’un enfant est réduite à néant parce que sa maman n’a pas le droit de lui transmettre la nationalité. Les lignes doivent bouger…

Cet article a été originalement publié sur mon blog.

Source: Les lois sur la nationalité en Afrique: une étude comparée